Votre corps a été épargné par le virus et pourtant vous n’êtes pas épargné par ses effets secondaires ? Que vous soyez entreprise ou salarié·e bienvenue dans un monde qui ne tourne plus rond et c’est tant mieux ! Place au changement, et même subi il est l’opportunité d’avancer.

Le quotidien de l’actualité post-crise dans le monde de l’entreprise ce sont les plans de licenciement qui émergent à vue d’œil. Le confinement a marqué de son fer rouge l’écosystème de ces sociétés qui ont dû, d’une part se séparer de certains de leurs salariés·ées, mais qui ont par ailleurs dû faire face au départ de nombre de leurs collaborateurs·trices. Car oui, le confinement n’a pas imposé un seul courant mais bien deux ! Des salariés·ées ont malheureusement été confrontés·ées à des ghosts managers (bien souvent eux-mêmes en manque d’informations). Les conséquences ? Des incertitudes sur leur devenir professionnel, la remise en question de leurs valeurs et surtout leur quête de sens qui a été ébranlée et repensée. Et si le cas de force majeure évoqué par les entreprises devenait aussi un cas de force majeure pour les salariés ?

L’absence de sens au travail le nouveau cas de force majeure incitant à démissionner.

Subir ou partir telle est la question. Et cette question n’est pas restée longtemps en suspend dans la tête des salariés·ées en quête de sens. Le recrutement est une affaire de séduction. Savoir attirer, recruter et fidéliser est un marathon qui requiert de l’énergie, de la compréhension, une bonne communication et une excellente écoute. Au travail comme en amour rien n’est jamais acquis. Lorsque l’on connaît la valeur d’une personne, il est important d’être aux aguets quant à ses besoins et de faire en sorte d’y répondre au mieux. Pendant le confinement le télétravail s’est démocratisé, et même les plus réfractaires à ce mode de fonctionnement ont finalement dû admettre que performance, productivité et efficience ont été au rendez-vous. Un nouveau besoin a donc vu le jour!

D’après une étude réalisée par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, 48% des salariés·ées en télétravail ont estimé travailler plus que d’accoutumée. Les sondages n’en finissent pas de vanter les mérites du télétravail et des attentes des salariés·ées qui sont, aujourd’hui, beaucoup plus friands·es de ce mode de fonctionnement. Malakoff Humanis et ChooseMyCompany révèlent respectivement que 73% et 74% des télétravailleurs·euses du confinement veulent pérenniser cette pratique.  Et après tout, pourquoi pas ? La culture française d’entreprise qui veut que le·la salarié·e soit présent·e en ses murs pour s’assurer de son bon investissement professionnel n’est plus à l’ordre du jour chez les candidats·es.

L’industrie de santé n’a pas été épargnée non plus. Si certaines entreprises ont été sur-sollicitées pour prendre part activement à la lutte contre le virus, d’autres en revanche ont été contraintes de suspendre leur activité. Côté recrutement, faute de visibilité, la période de confinement a été une période de gel des recrutements pour la quasi-intégralité des entreprises. Quasi, parce que certaines ont décidé d’aller jusqu’au bout de leurs recrutements en cours quitte à reporter le démarrage des contrats à septembre. Notre rôle de conseil a donc emprunté une nouvelle dimension : accompagner nos clients à recruter avec brio à distance. Les soft-skills sont notre cheval de bataille et parce que nous le valons bien, nous l’avons partagé avec vous via quelques webinaires pendant cette période de confinement. Si l’ouverture d’esprit et l’adaptabilité des candidats·es sont indispensables aux yeux des entreprises, la réciproque est, elle aussi, bien réelle. Et si le compromis était la solution idéale ? Un paradigme hybride qui pourrait satisfaire les deux parties en question. Entreprises comme candidats·es y trouveraient leur compte et leur équilibre.

Finalement, en amour comme au travail tout est question d’équilibre et de compromis, n’est-ce pas ?

Laura Charbonnel

Coache professionnelle certifiée